Le fonctionnement des émotions
L’émotion est un sentiment ou une réaction affective, un trouble ou une agitation qui serait provoquée par une stimulation venue de l’environnement.
Selon Darwin (1872) dans The expression of the emotions in man and animal, les émotions ont avant tout une fonction adaptative. Elles préparent l’organisme à interagir avec son environnement de manière à assurer son bien-être et sa survie.
Ainsi, le stress serait utile à la survie car les réponses physiologiques préparent l’individu à la lutte ou la fuite. On observe les mêmes réponses physiologiques chez l’homme et chez l’animal.
L’émotion correspond à un vécu subjectif qui est un traitement de l’information et une construction mentale à partir de ce qui vient du monde extérieur et/ou des sensations physiques. Plusieurs structures cérébrales sont impliquées dans ce traitement.
L’amygdale est la structure cérébrale qui décode l’émotion. Le thalamus lui envoie des informations sensorielles. L’hippocampe gère le stockage et les souvenirs, tout en étant aussi relier à l’amygdale. Le cortex pré frontal peut, lui, influencer l’attention, la perception et la mémoire d’une situation dangereuse.
Les connexions de l’amygdale au cortex préfrontal sont impliquées dans le processus d’extinction. Cela permet d’exercer un contrôle conscient sur notre anxiété.
Toutefois, ce contrôle peut aussi en même temps créer de l’anxiété en imaginant l’échec d’un scénario donné ou la présence d’un danger inexistant !
L’évitement émotionnel
La première question à se poser face à une expression émotionnelle est de savoir si son intensité est trop forte ou trop faible, si l’émotion est sous-contrôlée ou sur-contrôlée.
L’évitement émotionnel est considéré comme le moteur central de la plupart des troubles psychopathologiques. L’alternative clé est l’acceptation ou le refus de l’expérience émotionnelle négative.
Mais l’évitement des émotions ne mène pas à leur disparition.
Au contraire, tant que l’émotion n’est pas traitée, l’évitement émotionnel empêche la prise de conscience des besoins, des désirs et des difficultés qui en sont à l’origine.
La situation problématique ainsi que l’émotion qui en résulte ont donc toutes les chances de se maintenir. De plus, l’évitement et la suppression émotionnelle requièrent d’importantes ressources qui sont le ” prix à payer ” de la part de l’individu, toujours sur ses gardes, guettant les signes avant-coureurs de l’émotion.
L’évitement émotionnel peut prendre différentes formes comportementales ou cognitives. La rumination mentale est présente dans beaucoup de troubles émotionnels. Elle est une forme de pensée récurrente à propos d’une préoccupation émotionnelle.
Les quatre types d’émotions pathologiques sont : la sur-activation émotionnelle ; la sous-activation émotionnelle ; l’inhibition émotionnelle ; le déficit de compétence émotionnelle.